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La Femme chez les Touaregs


     La société des Touaregs est structurée autour de la femme. Dans l'institution matrimoniale, elle joue le rôle central, du mariage à l'éducation des enfants et à la gestion de la maison. La femme Targui est au centre de toutes les décisions. Elle est le support sur lequel repose toute la vie économique et l'avenir de la communauté. Elle propose les alternatives, gère et encadre le campement à l'absence de l'homme et participe à toutes les décisions en sa présence. Elle est la fierté de ses frères et de toute sa famille. Elle est également respectée par tous les hommes en général. C'est dans la société touareg que les femmes sont vraiment considérées comme la mère de l'humanité avec des droits complets. De plus, les femmes du désert sont célèbres pour leur beauté et leur talent musical; quand ils donnent des concerts, les hommes courent des points les plus éloignés, vêtus comme des mâles d'autruche. Les femmes des tribus Berbères chantent chaque soir en s'accompagnant d'Imzad et de tambours.

     La femme Targui a accès à la propriété, à la liberté, à s'exprimer, à choisir son partenaire et à ne pas subir de lésions corporelles. Pour préserver les fondements culturels de cette société, un code de conduite connu sous le nom "Asshak" a été institué et imposé aux hommes. Dans cette approche éthique morale, l'homme doit gérer son avantage physique afin de ne pas en abuser sur la femme et les faibles dans la société. Cette règle garantit la totalité des droits des femmes. L'homme qui déroge à cette règle n'est plus noble et privé de ses droits. Ce sont les femmes qui prononcent cette exclusion. 

    Avant de rejoindre son mari, la femme Targui a toujours eu une tente, des meubles et du bétail selon les capacités de ses parents. Elle rejoint son mari avec un capital qu'il doit préserver et développer en accord avec elle. La femme touareg n'a pas seulement le droit à la propriété, mais tout ce qui matérialise l'unité familiale lui appartient, à commencer par la tente et son contenu. Dans le cas de la séparation, c'est l'homme qui quitte la maison (tente). L'homme touareg connaît sa mère et la mère de sa mère, mais ignore son père. L'enfant appartient à la femme et non au mari. C'est le sang de la femme et non celui de son mari qui confère à l'enfant le rang à prendre dans la tribu et dans la famille. Ainsi, seule la descendance féminine est retenue. La notion de «père» est secondaire dans leurs récits traditionnels. Les tribus touaregs revendiquent toutes de grandes femmes-ancêtres légendaires. Dans la culture sahraouie, il n'y a pas de différence entre les filles et les garçons dans l'enfance. 

     Les femmes sahraouies jouent également un rôle actif dans leur lutte politique. En terre sahraouie, selon la vieille tradition, les femmes ont les plus hautes responsabilités. Ils peuvent être ministres ou ambassadeurs. La femme touareg est monogame; elle a imposé la monogamie à son mari, bien que la loi musulmane lui permette plusieurs femmes. Elle est indépendante à l'égard de son mari, qu'elle peut répudier sous le plus léger prétexte; elle vient et va librement. Elle excelle dans les exercices du corps; sur le dos d'un dromadaire, elle traverse une centaine de kilomètres pour aller à une fête, elle soutient des courses avec les cavaliers les plus hardis du désert ... Dans la plupart des cultures musulmanes, une femme divorcée devient paria. Mais dans la culture sahraouie, il est à la fois plus respecté qu'une vierge unique, et plus séduisant.

     L'image touareg selon laquelle la femme est le pilier central de la tente, tamenkayt, témoigne de son rôle d'élément stable et stabilisateur (Claudot-Hawad, 1989). Cette représentation de la femme touareg se reflète dans les études ethnologiques, sans parler des divers écrits des voyageurs où la position des femmes chez les Touaregs est toujours considérée comme exceptionnelle. L'homme, pour sa part, doit nourrir et protéger la personne qui, par son rôle d'éleveur social, perpétue sa société: c'est seulement à travers lui qu'il peut assurer le «prolongement d'elle-même» (Claudot-Hawad et Hawad, 1987). En conséquence, les hommes se battent à l'extérieur contre tout être ou élément susceptible de défier cet ordre de choses. Leur honneur dépend de leur capacité à revenir victorieux soit d'une bataille, soit d'un séjour dans l'essouf, le vide entourant leurs tentes qu'ils essaient de domestiquer un peu plus chaque jour.

Écrit par ARAB Sabrina

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