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Les Touaregs d'Algérie


     Les Touaregs sont des Berbères nomades vivant dans le Sahara en Algérie, en Libye et en confins du Sahel, du Niger, du Mali et du Burkina Faso. Leur culture Berbère est confirmée par l'utilisation de l'alphabet Tifinagh (gravé sur les rochers des montagnes du Hoggar et du Tassili en Algérie) et de la même base linguistique connue sous le nom de Tamasheq (langue Touareg). Ils sont les descendants des premiers habitants de l'Afrique du Nord. Ils sont souvent appelés par les occidentaux" les hommes bleus", se référant à la couleur de leurs turbans indigo qu’il se décolore sur la peau au fil du temps. On ne sait pas exactement combien de temps la tribu Touareg s ont existé, mais il est suggéré qu'ils ont été sur le sol Algérien pendant des centaines d'années.

     Il existe plusieurs hypothèses concernant l'origine du mot "Touareg". Certains ont dit qu'il semblerait que le terme "Touareg" dérive du mot Amazigh "Targa" (signifiant "lagune" ou "vallée"). D'autres ont dit que "Touareg" est d'origine arabe (tawarek signifiant "oublié par Dieu") ; s'appellent eux-mêmes "Kel-tamasheq", c'est-à-dire ceux qui parlent la langue Touareg (Tamasheq). Cependant, les Touaregs ont du mal à se comprendre en raison des différences dialectales dans leur langue. 

    Touaregs sont répartis et divisés en plusieurs confédérations et tribus, un million et demi de Touaregs vivent dans cinq pays Africains mentionnés ci-dessus. Ils s'étendent sur de vastes zones; ils ne peuvent pas vivre partout de la même manière. Ceux du nord élèvent des chameaux et des chèvres, ceux du sud (Adrar) ont des troupeaux plus diversifiés (élèvent même des vaches), et d’autres cultivent dans les vallées des jardins irrigués, et aussi du commerce. Leur vie sociale est régie par leurs propres lois. Leur système hiérarchique est composé de diverses tribus; Les Imajaghan (aussi appelés Imohar), tribus de nobles et de guerriers aristocratiques dont le chef suprême, l'Amenokal, a été choisi; Les Imrad, des tribus vassales, c'est-à-dire qu'ils ne sont pas aristocratiques mais parfois ils participent à des expéditions guerrières ; Les Ineslemen, tribus maraboutiques; Les Inaden, forgerons qui produisent tout ce dont la population a besoin (armes, bijoux, poteries); L'Iklan, les noirs employés comme esclaves domestiques; Les Irawellan, les anciens prisonniers touaregs, et les Bellas et Bouzous, esclaves libérés, respectivement Songhaï et Haoussa.

     Les Touaregs sont musulmans (ce qui n'exclut pas beaucoup de pratiques magiques et superstitieuses), mais monogames. Les femmes jouent un grand rôle dans la société et la culture. Le domaine de l'art, la poésie en particulier, est en partie le domaine des femmes. La relation homme-femme est beaucoup plus flexible que dans le monde Arabe. La femme peut choisir son mari et elle dispose de sa fortune personnelle. La tente lui appartient, ainsi elle peut chasser l'homme. 

Henri Duveyrier, en 1864, décrivait les Touaregs dans son livre Le Touareg du Nord: "Des petits guerriers berbères blancs et islamisés, avec leur bouclier de peau d'antilope macérée dans du lait aigre, une société féodale basée sur le matriarcat, le nomadisme assimilé à la liberté , sagesse et simplicité, "Seigneurs du désert" mystérieux par leur robe, leur voile ".
    
    Comme tous les Algériens, les Touaregs se sont opposés à l'arrivée des colonisateurs européens. En 1916-17, leurs révoltes contre les Français ont eu un certain succès. Déjà l'expédition militaro-scientifique menée par le lieutenant Paul Flatters a été décimée par les Touaregs le 16 février 1881 à Bir el-Garama au Sahara. Pendant l'indépendance en 1962, les Touaregs ont été marginalisés dans les zones les plus désertiques; ils se sentent abandonnés, considérés comme des citoyens de seconde zone. En conséquence, la révolte sera maintenant récurrente avec une petite tentative de construire une nation Touareg.

     Les Touaregs ont tiré leur réputation d'hommes des sables inaccessibles au moyen de leurs coutumes, qui imposent une certaine réserve aux étrangers. Cela n'empêche pas la majorité du Touareg d'être très accueillant. Leur fameux partage de thé dans des tentes au milieu du désert, dans un cadre chaleureux et intime, permet d'unir les différentes tribus, ou au moins de permettre aux hommes un peu de calme et de sérénité dans un décor aride (Sahara). Comme preuve, leur contact régulier avec les peuples des pays voisins a conduit à l'entrée de l'Islam dans leur vie.

Écrit par ARAB Sabrina

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